BRAKA

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Braka dans tous ses éclats

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article saignon

Granovsky et Demarcy s’imposent dans le OFF
L’originalité de Solo para Paquita saisit immédiatement. Pour cette proposition, l’espace est dessiné clairement par Gustavo Valencia et partagé en deux zones, un plateau cadré comme un intérieur et un coin musique à jardin, avec console, batterie. C’est le royaume de Braka, compositeur, percussionniste et ici acteur. La vidéo de Maxime Midière inonde le grand écran en une toile de fond mouvante et très travaillée. On devine d’entrée qu’il y a dans le spectacle que présentent Nora Granovsky et sa compagnie BVZK, basée dans le Nord, une véritable réflexion artistique. Le metteur en scène a choisi cette pièce étrange de l’Espagnol Ernesto Caballero. Une fantaisie acide sur la notion d’identité, un jeu sur le vrai et le faux, le désespoir et la vitalité, une comédie à ellipses traduite par Antoine Rodriguez. On pénètre dans la salle accompagné par la voix de Brigitte Bardot, on sortira avec celle de Dalida… Entre les deux, on aura fait la connaissance de Paquita et de son désarroi.
Paquita est incarnée par un comédien très talentueux, Bruno Buffoli. Il ne compose pas. Il donne une vérité profonde à Paquita. Il est sensible, émouvant, drôle lorsqu’il le faut et bouleversant. Caballero mène sa comédie jusqu’aux frontières de l’irréalité et Granovsky a su rendre sensibles toutes les moirures d’une matière théâtrale originale en s’appuyant sur une équipe artistique excellente. À suivre  donc!

A. H.
| Le Figaro | 14/10/2007 |